après le grand jour, sur la plage

entre deux rêves

je vis

yeux fendus par le soleil

une merde au coin d’un

ce n’est rien

que du naturel

allumage de la mécanique

je quitte un paradis sur les promesses

de bientôt me bâfrer

papilles gustatives brûlées au piment

la gorge qui renaît sous l’alcool de riz

de sauter sur place

dérouillage de mes outils à concasser

ce que tu appellerais danser

si ton corps bouffi

dans son inutilité, dans sa graisse prétentieuse

n’avait pas déjà oublié

ce qu’était la douce rugosité de la chair

qui se cherche une proximité crapuleuse

au soleil mes blessures fusionnent sous les rustines

caresse des lux

sur mes lèvres craquelées

un air guerrier

martèle de mes pieds

tes orbites énuclées

ben ouais, t’es mort misère d’humanité

chatoient mes nouvelles boucles d’oreilles

qui miroitent mirettes au feu sacré

ma peau se retend

purulente

le sel est l’ennemi de la cautérisation

dans un brouillard mauve je bande

mes muscles

me réveille

et mon doigt se tend

se fourre dans mon nez

tu pues

Taggé , .Mettre en favori le Permaliens.

A propos Marc Mahé Pestka

Ecrivain, game designer, explorateur de littérature interactive depuis quelques décennies, déjà.

Les commentaires sont fermés.