des fleurs jaune safran
poussent au jardin des félicités
et les abeilles les butinent
frénétiquement
comme pour un châtiment
ivresse insectoïde aussi létale
que des pétales de datura
un ruisseau gloussotte
sous des peupliers
peuplés d’écureuils du désert
qui glissent sur les flots
comme des exaltés
sauvés du lion
et la radio débite des calamités
que l’humanité commet
en pensant s’occuper
on restera sur les berges de l’oubli
peu pressé de choisir
entre des alternatives
insignifiantes
en coupant le son