prise de conscience / régression

nos paupières gourdes pèsent des tonnes de plomb

les canalisations secrètes de mon corps se disloquent sous les stimulants

tu dors

de derrière moi je me vois, plantant la pointe

dans la chair de mon imaginaire

défilant des fictions toutes plus vraies que la vie amère

infini mix sur le drame amant d’Œdipe gras

dont je suis le sténo-scribe, aveugle mais appliqué

l’œil mort fixant toujours le soleil levant

peu m’importe d’être vrai ou juste

seul compte le beat qui emporte mon dedans

fracasse mes côtes et sort de moi

boule brûlante au foyer traversé lui aussi

à la source mystérieuse des mots cachés

par l’arbre touffu qui abrite une forêt

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A propos Marc Mahé Pestka

Ecrivain, game designer, explorateur de littérature interactive depuis quelques décennies, déjà.

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