nos paupières gourdes pèsent des tonnes de plomb
les canalisations secrètes de mon corps se disloquent sous les stimulants
tu dors
de derrière moi je me vois, plantant la pointe
dans la chair de mon imaginaire
défilant des fictions toutes plus vraies que la vie amère
infini mix sur le drame amant d’Œdipe gras
dont je suis le sténo-scribe, aveugle mais appliqué
l’œil mort fixant toujours le soleil levant
peu m’importe d’être vrai ou juste
seul compte le beat qui emporte mon dedans
fracasse mes côtes et sort de moi
boule brûlante au foyer traversé lui aussi
à la source mystérieuse des mots cachés
par l’arbre touffu qui abrite une forêt