ois mi amor
nous tricotons
à force de fricoter
nous tricotons
les filets de nos côtés
un coup à l’ombre
une coupe à l’autre
la folie des trombes s’estompe
sous l’ourlet de tes lèvres
le dé qui me permet d’enfoncer
mon aiguille dans ton chas
ta laine dans laquelle
ma tête en coton
se repose couture à plat
bien beau vêtement que voilà
qu’il faut repriser
sans cesse la semaine
pour que dimanche
il ne soit pas usé
ois mi amor
je ne suis pas un grand couturier
c’est donc nu
que je veux te marier