souffle de vent léger sur ma jambe paralysée
une fenêtre est restée ouverte, bouche bée devant tant de,
emporte nos parfums mêlés au loin, certainement salés
souvenir de soufre d’une déflagration cosmique
j’aspire une goulée aussi lentement qu’une inhalation
l’air s’insinue dans les tourbillons de mes poumons
tombe comme une chape de plomb sur mes membres écartés encore frémissants
en croix je gis dans les draps trempés
ta tête au creux de mon torse
sur la poitrine dans le panier de chair qui t’attendait
depuis si longtemps