Les gens sont des chacals sans dignité
D’immondes bêtes tapies, cachées
Prêtes à sauter sur le plus faible
Leurs dents aiguës avides de briser des ailes.
Chacun pour soi. Tous des putains
Requins et femelles qui s’offrent
Au plus donnant et trébuchant
Pour du pouvoir, pour un peu d’or
Pour satisfaire une envie passagère:
Fugace comme un moment, éternel comme la terre,
La faim d’exister sans l’assumer.
Crois-tu vraiment que ça va m’empêcher ?
Non, toutes mes désolations,
Moi je crois, et toi, tu n’es qu’illusion
Car je me sens humain
Quand je partage mon pain
Car je suis allé au fond
De l’arbre dont je suis le tronc
Et que nulle menace
Ne pourra assombrir mon visage à grimace
La douleur ? La douleur n’est rien, rien qu’une douceur
Qui se propage par des ions
Action d’axones dans le cerveau: une information!
Scientifiquement pas de quoi avoir peur
Et le vampire du destin
Ce sale chien
Qui chie sur les trottoirs de ma mémoire
Des excréments de regrets, la crotte de ne pas se croire
Ce traître
Ce moi
Je l’envoie paître
Au rebord du désespoir.
Alors tu le vois bien, si les gens sont des cachots
Grand bien leur fasse, nous ne sommes pas beaux
Et moi je ris de me voir si veau en ce tiroir
Je ris, ah ah ah, je ris, enfin, je crois.