quand sonne l’heure du repos
fermeture, ouverture, c’est la coupure
le drap n’est plus en fil de coton
le temps un plan sur lequel nous courons
électrons
tu t’encastres alors en moi
petite enzyme s’emboîtant dans les creux de mon substrat
ta tête sur mon sein et ton sein qui m’halète
tes pieds sur mes mollets tes bras sur mes arêtes
au seuil je glisse en ta compagnie
me disperse, m’éclate, m’intensifie
nos poils se frottent comme de la moquette
s’échangent des ions ─ moment de dissolution
j’étais ton pharaon parce que tu es ma lumière
tu es Hatshepsout et je serai le soleil
étoiles nous dormons, galaxie de notre union
au fond, tout au fond de nos viscères
la grandeur se confond en chaleur nourricière
je t’enserre et tu me protèges de l’intérieur
les yeux fermés nous rayonnons comme le binôme parfait
sur la barque nos sexes bercent le clapotis
du Styx
tu es le cycle je suis la continuité
plus rien ne peut nous arriver