« Pour la vie, mon amour ! »
Elle répondit d’une langue gourmande s’agitant entre ses dents de porcelaine :
« Statistiquement, les couples de dix-sept ans qui durent toute la vie représentent un pour cent des associations sentimentales.
Sachant que nos parents respectifs s’aiment depuis plus de quarante ans et que je ne crois pas aux miracles,
Notre idylle durera ce qu’elle durera et autant en profiter à fond. »
À ces mots, Adrien cessa de l’aimer ; au point de lui cracher :
« Mais t’es qu’une radasse sans âme ! Vade retro ananas ! »
Pauvre Adrien.