De conversations entre daronnes et darons est née l’envie d’écrire le rictus du vieux singe. Quelques jours avant mon cinquante-troisième anniversaire, j’ai l’immense bonheur de voir le texte publié par les toujours aussi poétiques et magnifiques Éditions derrière la salle de bain.
Encore une fois, l’édition est soignée et percutante. Téma la couv ! J’en continue de frémir.
Trouvable sur ma page aux Éditions derrière la salle de bain. Comme d’habitude, autant en profiter pour faire des emplettes littéraires de qualité.
Extrait:
Le singe ne veut pas accepter, se résigner. Il ne se rappelle que du temps où sa prostate faisait des prosit de bonne santé, où il dormait d’un trait.
C’était hier.
Aujourd’hui, son sommeil s’agite de suées, qu’aucun fantasme n’habite. Le vieux beau bonobo filtre les recherches de son appli de rencontres et chasse entre trente et quarante ans, pour ne pas avoir l’impression de copuler avec sa progéniture, et jouir encore dix ans de sexualité sans pause, si ça matche. Ça ne matche pas souvent. Il hésite entre l’ascétisme de Guénon et les guenons.