il fallut partir, se séparer
il le fallait, même si on s’aimait
parce que le malin destin
nous avait mis la main
dans le sac, condamnés
à voyager sur des voies croisées
il fallut se dire au revoir
ce ne pouvait être qu’un soir
parce qu’il est plus simple de dormir
que de vivre une journée souffrir
et nos pas s’éloignaient
et je me retournai
sur mes pas, lançai un cri
qui t’arrêta, tu me souris
ange orange dans la nuit bleu
je fuyais honteux devant tes feux
il le fallait, il le fallait
je me disais dans l’intervalle de mes pensées
jusqu’à ce que j’éclate
ma tête comme une tomate
dans ma chambre froide, et seul
crachant au destin un dernier ta gueule