La machine à remonter le temps existe.
Elle consiste en un parfum porté trente ans plus tôt, Dali pour homme ; l’écoute d’un morceau minimaliste de Wim Mertens, tiré de la bande original du Ventre de l’architecte, jamais vu d’ailleurs ; la relecture de fiches rédigées en prépa ; le froid de l’hiver ; et les parfums de la cannelle et de la girofle imprégnant le comestible.
Alors me voilà fringant jeune humain, libre de doute, à l’orée d’une aventure sans pareille, enfant encore plein d’illusion, bâtissant des châteaux espagnols et des utopies bien implantées. Innocent. Plein de rage. Ayant encore tout à prouver. Excité par la seule idée de l’abordage d’une vie toujours plus inattendue. Avec une peau sujette aux boutons, même !
Et après, c’est lundi.
La machine est kaputt.