je
t’aime
futile faribole à dire
cela fait si peu de brousse défrichée
comment
croire qu’en ces mots croît
une forêt ordonnée
je
te mens
à présent se fixe le futur
je ne sais pas ce que je deviens
et encore moins quelle proportion de tes secrets
je n’ai fait qu’effleurer
pourtant je t’aime
dans un continuel présent
au fur et à mesure que s’aplanissent
les montagnes de mystère
se dévoile la courbe de ton fantôme
qui se confirme
amant
depuis cet instant où dans l’éther
je croisai une aura engageante
la lumière de tes yeux verts