les yeux violets par un voile d’ivresse
je pose, un regard planté dans la réalité
fantôme futile et famélique de mon moi futur
l’heure a tourné et le monde entier
a vu son visage se fendre d’un sourire ironique
senti que le temps le transperçait de bas en haut
et le faisait rôtir au feu de la vanité
je sens l’adrénaline me monter au nez
et picoter mon majeur d’une rage toute intérieure
la barrière à poser est lourde
il faut bien de la volonté, bien de l’électricité
pour l’élever, mais
quel soulagement juste tout le temps après
après que mon majeur a tracé la limite
de mon royaume qui ne veut pas de mal, pas de sujet
juste un roi avare et dément
qui se tord le ventre de rire et de ferments
et rigole de son unique dent
vous avez peut-être décidé
que maintenant était une nouvelle fin, un nouveau recommencement
mais moi, je suis emporté par mon élan
AU CUL LE NOUVEL AN !