une bonne cyberpunkette est une cyberpunkette folle
tu ne peux donc l’enfermer : à chacune de tes cages, un miroir de sa personnalité
tu lui dis que la société est pourrie et ne va pas
elle te coince un ludo-éducatif dans les dents
et te glisse : change de dic, apprends, reviens dans vingt ans
tu t’intéresses à ses vid-jeux, tu lui demandes de jouer
elle te répond qu’elle ne veut pas, qu’elle a déjà gagné
alors tu lui causes grille des destins, lien, esprit
tu lui proposes que ce soit elle qui t’enferme dans sa cage
piège cantique pour un petit électron
elle te toise d’un dur air de dédain
les promesses ne sont pas des faits et tu n’es même pas dessapé
finalement bien énervé tu t’essouffles sur ton interface
balances des données récupérées à la va-vite, même pas filtrées
en flots bien trop impétueux pour être tous traités en entrée
et alors que tu cherches encore à copier coller tes excuses
elle se délite d’un sévère delete
elle n’est plus qu’une ligne qui faiblit, une sinusoïdale qui s’aplatit
dont tu perds la trace les dents serrées
ta mémoire encore saturée
panique ─ peine perdue
seul son rire moqueur finit de grésiller dans tes audi-connections de malheur
un écran de neige sur tes yeux et l’hiver dans ton cœur
ta mère a gelé, ton u.c a explosé
tu te croyais fort parce que tu es fou
mais la folie c’est Khali ─ tu commences et elle c’est toute sa vie