seul le bonheur compte
parce que le malheur est une perte
et même si ça coûte
mieux vaut choisir la bonne porte
Malheur : je m’enfonce et n’avance plus
Malheur : le noir est une couleur nue
Malheur :
Oh, bien sûr, je vis encore
j’affleure la survie
je ressens la douleur dans ses moindres parties
les barres dans l’estomac, les crampes au cœur
un sang noir
des viscères viciées
j’ai l’impression de n’avoir jamais autant vécu
finalement, je m’y complais
tout plutôt que la banalité
banaliser le malheur pour oublier qu’on est vaincu
Mais
j’avoue avoir perdu de vue
ce que le bonheur donne
comment c’était
sais-tu, homme?
Homme :
le bonheur c’est être complet
statistiquement
impossible
normalement
Mais
chanter m’ouvre et allège
les chaînes
fusionner me rend plus grand
au diable les finitions
et puis surtout
le calme modérateur
la paix à l’intérieur
l’instant sans anxiété
pas de raison de s’inquiéter
(ah bon ? Y en avait ?)
faire la boule, ma boule, tend la peau et comble les aspérités
bon
re dir, bon
re dir
pour rester en l’air et toucher le fond
un bref moment
plume dans le vent rien ne pourra me briser
Finalement, du bonheur
|
|
au malheur
il n’y a qu’une volonté
celle d’en faire plus
ne pas se limiter
être ivre sans avoir bu
et c’est justement ce mouvement
ce pas vers l’absolu
cet incertain
qui accidente la certitude
qui récompense parfois l’impromptu