lors d’un acte bénin banal
comme passager en voiture d’une sortie familiale
comme marcher accablé de chaleur poisseuse pour aller au turbin
comme observer le pantin dans la glace la brosse s’agitant dans les dents
flotter à quelques centimètres de soi
dépossédé de son corps malade
mais maîtrisant ses sentiments intimes
bientôt mort à cause des méta-poisons
comme si de rien n’était vraiment
comme à la télé
tellement vrai dans l’absurde quotidienneté
rongé dans sa substantialité mais personne ne le sait encore
en pleine possession de son âme d’airain
la pensée est là, logique, amas de données
connexions farfelues et ivresse poétique
à se demander qui est le fantôme:
le chant magnétique ou la machine déréglée