Cahors

les sons cassent l’air sec fragile comme une aile d’insecte

seul sur le quai de la gare immolé de calor

je regarde les rails à l’horizon

qui jamais ne consommeront leur inceste

promesse d’une partance, d’aventure et d’amor

la voix précédée d’un jingle à trois notes

annonce un retard

crucifié sur le quai par la boule céleste

laiteuse irradiante

les minutes ne comptent plus

du moins pas plus que mon premier jet de têtards

je renfile le sac rempli de pierres sur mes épaules

attends le train

et ses rencontres attrayantes

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A propos Marc Mahé Pestka

Ecrivain, game designer, explorateur de littérature interactive depuis quelques décennies, déjà.

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