les sons cassent l’air sec fragile comme une aile d’insecte
seul sur le quai de la gare immolé de calor
je regarde les rails à l’horizon
qui jamais ne consommeront leur inceste
promesse d’une partance, d’aventure et d’amor
la voix précédée d’un jingle à trois notes
annonce un retard
crucifié sur le quai par la boule céleste
laiteuse irradiante
les minutes ne comptent plus
du moins pas plus que mon premier jet de têtards
je renfile le sac rempli de pierres sur mes épaules
attends le train
et ses rencontres attrayantes