je brûle, oui, je brûle d’un feu géhenne sacrée
qui cavalcade, cascade dans mes veines
part du cervelet, traverse les mailles du filet
au passage frôle les poils de mes bras
échoue finalement dans mon sexe tendu vers toi
chaque parcelle, chaque cellule de l’enveloppe
crépite au rythme de mon émoi
se courbe sous le poids de ta présence
ma chair sèche comme une trique de bois
prête à s’enflammer en se frottant à ta montagne de joie
tu illumines mon horizon, soleil jamais éteint
ta chaleur sur mon dos comme une zébrure d’ongle
alliance de nos auras, le vent se lève et m’emporte
ignition ! feu follet dansant sur un petit air de rien
je brûle sans arrêt et file vers toi : tu m’as dit viens
alors je m’incline, me ratatine au cœur du foyer
soudainement rejaillis, regain d’activité
irradiant au-delà de tous les cercles connus
modelant le monde à notre pulsation
celle que tu me communiques et que nous transformons