Ton dos, mes mains, tes hanches empoignées
Mes mains sur mon corps
Pour cacher la nudité
Ton absence, tu es ailleurs
Je voudrais à cette heure rentrer en toi ascète fleur
et que tu m’entoures de ta chaleur
frotter ma froideur et rougir tes parois
fer en fusion de nos cœurs aimants carnivores
J’imagine puisque tu n’es pas là
que tu as fermé les yeux et ouvert ton âme
pour que j’y dirige les flots de mon amour
île dont mes vagues lèchent les pourtours
J’imagine tant que des milliers de théâtres
se mettent à gronder du murmure des foules
grognement de plaisir dans l’un et les autres
le spectacle est réalité jusqu’au bout
Alors je redeviens électricité, atomes qui filent
À travers l’immensité – bref instant fébrile
Et bois mon amour-propre puisque tu n’es pas là
M’en lèche les doigts, le conserve au fond de moi
Pour te le rendre demain quand tu reviendras
Ma salive plus suave de cette joie