entre deux rêves
je vis
yeux fendus par le soleil
une merde au coin d’un
ce n’est rien
que du naturel
allumage de la mécanique
je quitte un paradis sur les promesses
de bientôt me bâfrer
papilles gustatives brûlées au piment
la gorge qui renaît sous l’alcool de riz
de sauter sur place
dérouillage de mes outils à concasser
ce que tu appellerais danser
si ton corps bouffi
dans son inutilité, dans sa graisse prétentieuse
n’avait pas déjà oublié
ce qu’était la douce rugosité de la chair
qui se cherche une proximité crapuleuse
au soleil mes blessures fusionnent sous les rustines
caresse des lux
sur mes lèvres craquelées
un air guerrier
martèle de mes pieds
tes orbites énuclées
ben ouais, t’es mort misère d’humanité
chatoient mes nouvelles boucles d’oreilles
qui miroitent mirettes au feu sacré
ma peau se retend
purulente
le sel est l’ennemi de la cautérisation
dans un brouillard mauve je bande
mes muscles
me réveille
et mon doigt se tend
se fourre dans mon nez
tu pues