Les chacals

Les gens sont des chacals sans dignité

D’immondes bêtes tapies, cachées

Prêtes à sauter sur le plus faible

Leurs dents aiguës avides de briser des ailes.

Chacun pour soi. Tous des putains

Requins et femelles qui s’offrent

Au plus donnant et trébuchant

Pour du pouvoir, pour un peu d’or

Pour satisfaire une envie passagère:

Fugace comme un moment, éternel comme la terre,

La faim d’exister sans l’assumer.

Crois-tu vraiment que ça va m’empêcher ?

Non, toutes mes désolations,

Moi je crois, et toi, tu n’es qu’illusion

Car je me sens humain

Quand je partage mon pain

Car je suis allé au fond

De l’arbre dont je suis le tronc

Et que nulle menace

Ne pourra assombrir mon visage à grimace

La douleur ? La douleur n’est rien, rien qu’une douceur

Qui se propage par des ions

Action d’axones dans le cerveau: une information!

Scientifiquement pas de quoi avoir peur

Et le vampire du destin

Ce sale chien

Qui chie sur les trottoirs de ma mémoire

Des excréments de regrets, la crotte de ne pas se croire

Ce traître

Ce moi

Je l’envoie paître

Au rebord du désespoir.

Alors tu le vois bien, si les gens sont des cachots

Grand bien leur fasse, nous ne sommes pas beaux

Et moi je ris de me voir si veau en ce tiroir

Je ris, ah ah ah, je ris, enfin, je crois.

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A propos Marc Mahé Pestka

Ecrivain, game designer, explorateur de littérature interactive depuis quelques décennies, déjà.

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