Au soleil

Le soleil lui repasse la peau. Là, il faut prendre le temps. Chaque plaque rougie jouit sous la semelle de feu, implacable. Formes grotesques évanescentes sous les paupières.

Un insecte métronome grille, ou crisse, à droite. De l’autre oreille (stéréo perceptible), on entend des trilles impromptues, le break de la nature.

Alors le souffle se fait court, oppressé. Chaque exhalaison une boule de gaz incandescente qui ramone la gorge. Le sang aux tempes. Aux oreilles bout, bourdonne, bourgeonne, bout du cône. Je, tu, l’humain, n’est plus qu’un paquet de calories qui unit. Autrement dit : pas grand chose.

La bûche finit sa vie, dans l’âtre ouvert de poussières grises et mauves. Balance encore quelques lux, au gré des courants d’air. Risible goutte dans un océan de fusion.

Mais quoi ? Que voilà ? Kekséksa ? Ouate ? Une main amie, froide, se pose sur le bide (presque) plat.

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A propos Marc Mahé Pestka

Ecrivain, game designer, explorateur de littérature interactive depuis quelques décennies, déjà.

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