dépossession

lors d’un acte bénin banal

comme passager en voiture d’une sortie familiale

comme marcher accablé de chaleur poisseuse pour aller au turbin

comme observer le pantin dans la glace la brosse s’agitant dans les dents

flotter à quelques centimètres de soi

dépossédé de son corps malade

mais maîtrisant ses sentiments intimes

bientôt mort à cause des méta-poisons

comme si de rien n’était vraiment

comme à la télé

tellement vrai dans l’absurde quotidienneté

rongé dans sa substantialité mais personne ne le sait encore

en pleine possession de son âme d’airain

la pensée est là, logique, amas de données

connexions farfelues et ivresse poétique

à se demander qui est le fantôme:

le chant magnétique ou la machine déréglée

Taggé .Mettre en favori le Permaliens.

A propos Marc Mahé Pestka

Ecrivain, game designer, explorateur de littérature interactive depuis quelques décennies, déjà.

Les commentaires sont fermés.